JEUDI ET VENDREDI
Fête de la Toussaint et jour des défunts…
La Toussaint est une fête catholique dédiée au culte des saints, célébrée tous les ans le 1er novembre. Cette année, cette fête est célébrée le vendredi 1er novembre 2024.
C’est un jour férié en France depuis 1801. La Toussaint est la fête de tous les saints partageant la joie de Dieu. Le jour de la Toussaint sert à rendre hommage à ces personnes connues ou inconnues qui sont des sortes de modèles pour la chrétienté, parce qu’elles montrent le chemin vers Dieu. Cette célébration rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté.
Le lendemain, samedi 2 novembre, nous célébrons nos défunts. Ce jour-là, les croyants prient pour tous leurs proches (amis, parents…) qui sont morts. Pour les catholiques, ce n’est pas une fête triste, car tous ces disparus sont auprès de Dieu. En pratique, et à cause de sa proximité avec la Toussaint qui plus est férié, l’usage veut que l’on se rende massivement dans les cimetières dès le 1er novembre pour se recueillir sur les tombes et déposer des chrysanthèmes.
Source: Le Pélerin
La vie d’un saint ne nous est pas contée pour satisfaire notre curiosité, mais pour nous entraîner à la suite de sa sainteté. Alors ? construisons nous-mêmes notre sainteté avec la grâce de l’Esprit-Saint.
Mystère de la sainteté.
Qu’est-ce qui nous rend saints ? Même les géants, canonisés de longue date, ont eu leur travers, et parfois pas des moindres ! La sainteté ne naît-elle pas d’abord du regard que nous portons sur le Christ Sauveur, mort sur la Croix ? De la Croix de Jésus, nous recevons la certitude que rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ, même la plus grande trahison. De son cœur ouvert, jaillissent l’eau et le sang : ils nous lavent et nous purifient du péché, et font de nous des sources pour les autres.
Où est porté ce regard vers le crucifié ? Il y a de la sainteté en des lieux considérés, de façon spirituellement mondaine, comme fermés à la grâce. Dans l’Évangile de Luc, ce n’est pas le pharisien, celui qui fait le compte de ses vertus, mais le publicain qui se frappe la poitrine en repentir, qui rentre chez lui, justifié et empli de l’esprit de sainteté (Luc 18, 9-14).
Il peut paraître banal de dire tout cela. Mais de l’intérieur de l’Église, ou de l’extérieur, tout porte à penser qu’une approche erronée de la vie chrétienne ne cesse d’avoir cours. La sainteté chrétienne est confondue avec une forme de stoïcisme héroïque, d’existence conforme à ce que la société du moment attend des bien-pensants, modèle de vertu variable au fil du temps… parfois bien éloigné du feu que le Christ est venu allumer sur la terre.
Il n’en va pas ainsi. Les saints et les prophètes, du reste, sont souvent mal vus et rejetés en leur temps. La clé de leur vie est l’humilité, qui se conjugue rarement avec la notoriété. Santo Subito ! Ce n’est pas de tous les saints qu’on proclame cela au jour de leur décès. La fécondité de leur sillage n’apparaît souvent qu’au fil du temps, quand les générations ultérieures quêtent la source du bien spirituel et des bienfaits fraternels dont elles héritent.
Moi si j’avais commis tous les péchés du monde, je garderai toujours la même confiance… L’audace de la petite Thérèse, recluse dans son Carmel, ignorée de tous, a fini par faire le tour du monde. Sa confiance éperdue en la miséricorde divine est loin d’avoir rejoint tous les cœurs. C’est elle pourtant qui est la clé de la sainteté. C’est par cette folie de la foi qu’on peut bien répondre à l’appel universel à la sainteté, que notre Église, indéracinablement confiante en la nature humaine, ne cesse de proclamer.
Nous sommes précédés par les multitudes d’humbles et de pauvres de cœur, connectés intimement au Cœur du Christ. Ils sont au ciel. Certains sont encore au milieu de nous. Gardons confiance : la Toussaint est aussi notre fête ! Une fête qui redonne le moral !
Belle fête de Toussaint à tous.
Et que le Seigneur accueille en sa paix tous ses enfants.
+ Mgr Gérard le Stang
Évêque d’Amiens