
Dans la paix moi aussi je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance (Psaume 4)



ESPERANCE ET VIE, MOUVEMENT CHRETIEN POUR LES PREMIERES ANNEES DU VEUVAGE ET L'ACCOMPAGNEMENT DES VEUFS ET VEUVES peut vous aider.
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CONTACT Chantal FERNET : 06 10 77 43 75
Garder l’espérance, continuer la vie
Celle ou celui qui partageait votre vie n’est plus de ce monde …
ESPERANCE ET VIE est un mouvement chrétien pour les premières années du veuvage et l’accompagnement des veufs et veuves.
ESPERANCE ET VIE aide à se relever, pour avancer avec un nouvel élan. Chacun reste le temps qui lui est nécessaire pour reprendre souffle, retrouver la confiance, et poursuivre sa vie… autrement. C’est un mouvement de laïcs qui fait partie de la Pastorale des Familles.
Les réunions mensuelles regroupent veufs et veuves pour partager en toute confidentialité. De nombreux sujets en lien avec notre état de vie sont abordés, grâce aux fiches thématiques d’animation. Compréhension et entraide y sont vécus.
Les thèmes abordés sont variés et choisis par les membres : solitude, enfants, foi, culpabilité, affectivité, amitié, loisirs, projets…
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Travail de deuil,
rituels et espérance chrétienne
La connaissance de ce que l’on appelle « travail de deuil » facilite l’accompagnement des familles tant dans sa phase rituelle que dans l’écoute ; c’est un outil qui rend compte d’un processus de déconstruction-reconstruction ou encore de séparation.
Faire son deuil ? Approches du processus
Les équipes paroissiales qui rencontrent les familles en deuil le savent : la perte d’un être cher est une épreuve déstabilisante, affectant l’équilibre personnel et les relations sociales. Il importe de « faire son deuil » pour le dire avec cette expression courante qui désigne le processus psychologique par lequel se met peu à peu en place un nouvel équilibre.
La rencontre des familles par ceux qui préparent la célébration des funérailles
Le besoin d’écoute et de communion est immense. Nous le voyons bien à la lumière des tragédies de notre temps.
L’écoute des familles en deuil
Voici quelques aspects de la rencontre avec les familles à partir de l’expérience de l’auteur. Les attitudes d’accueil constituent le premier témoignage de la présence des chrétiens à ceux qui connaissent un deuil.
Accompagner les familles en deuil : un ministère de compassion
« Jésus de Nazareth est passé parmi nous en faisant le bien ... car Dieu était avec lui. »
La mort éprouvée, accompagnée, célébrée : parlons-en !
Oser parler de la mort, oser poser des mots sur des peurs, des doutes et des interrogations qui habitent chacun d’entre nous, c’est ouvrir une voie vers une meilleure compréhension et acceptation de cette étape essentielle de la vie.
Comment prendre en compte la vie du défunt dans la pastorale des funérailles ?
Lors des funérailles chrétiennes, l’Église exerce un service de compassion et de prière auprès des personnes et des familles touchées par la mort et qui affrontent une épreuve. Les vivants ont un intense besoin d’entendre des mots vrais sur le sens profond de leur propre vie
Se faire accompagner ....
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Chers endeuillés, je fais le vœu que ces quelques ajouts puissent vous aider dans votre traversée de la douleur... Et vous assure de ma profonde sympathie dans cette épreuve que vous vivez.
Nul ne devrait traverser un deuil tout seul! Marie
Je suis endeuillé(e), lettre à celui ou celle qui veut m'aider...
Le docteur Christophe Fauré a remarqué que les personnes en deuil ne trouvaient pas facilement les mots pour communiquer ce qu’ils ressentent à leur entourage. Ainsi, il propose cette "lettre à celui ou celle qui veut m’aider" que vous pouvez recopier, modifier ou compléter afin de la faire lire à vos proches. Cela pourra les aider à mieux vous comprendre et à mieux vous aider.
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« Il y a tant de choses que j’aimerais te faire comprendre et partager avec toi. Tant de choses qu’il m’est difficile de me formuler à moi-même, mais que je ressens au plus profond de mon cœur.
Depuis le départ de…, tout a changé. Le sens que je donne à ma vie, ma relation aux autres, mes priorités… Tout est bouleversé. J’ai tant de mal à trouver de la lumière au milieu de ce chaos. Je suis en quête de nouveaux repères, et, pour le moment, je n’en trouve aucun. C’est comme si j’avais perdu le mode d’emploi d’une vie normale. Pour l’instant, je survis, même si je fais des efforts pour ne pas trop montrer aux autres, l’intensité de ma détresse. Comprends-le, : je ne veux pas qu’on aie pitié de moi, je ne veux pas les regards condescendants, ni les phrases convenues qui m’enferment dans un statut de pauvre victime. Je suis certes aujourd’hui fragile et vulnérable– comment pourrait-il en être autrement ?– mais je reste une personne qui a besoin qu’on la considère avec dignité, pudeur et respect, sans l’infantiliser, sans la prendre désormais pour une « petite chose». J’ai besoin que tu m’encourages avec douceur et bienveillance, et que tu me fasses confiance sur le fait que je vais traverser cette épreuve, avec courage, même quand tu me verras au plus profond de ma peine et que tu me croiras dans une impasse.
c’est pourquoi j’ai envie–j’ai besoin– de te parler aujourd’hui en vérité. Pour que tu saches ce que je vis. Peut-être aussi pour te donner des pistes, afin de mieux m’aider, si tu le souhaites. Ne le vis pas comme une contrainte ou une obligation. Vois-le plutôt comme le souhait de nous mettre en phase, toi et moi.
Jour après jour, j’apprends ce que signifie « être en deuil ». Comme pour tant de gens, ce mot deuil fait peur : on se sent soudain démuni face à une souffrance que rien ne semble pouvoir apaiser. Je pense que tu éprouves aussi cela, quand tu te retrouves face à moi. Je découvre également que le deuil est un processus –comme un processus de cicatrisation. Il va durer beaucoup plus longtemps que tu ne l’imagines. Il se mesurera en années. Le plus âpre à vivre n’est pas au début, juste après la perte, mais six à 10 mois plus tard, quand tout le monde, pense, à tort, que « tout est réglé ». Non : c’est véritablement là que ma douleur se fera plus intense, plus lancinante mais elle sera plus souterraine, moins visible. Ainsi, n’oublie jamais que ce que je te montre – six mois, un an, 2 ans ou plus encore… après ma perte- n’est pas nécessairement le juste reflet de ce que je vis intérieurement. Ce décalage peut t’induire en erreur, en te faisant croire que je vais mieux, quand, lors d’un dîner par exemple ou lors de vacances, je me surprends moi-même à rire aux éclats. Étrangement, je découvre que la joie et la plus profonde détresse peuvent coexister dans une même personne. J’ai donc besoin de ton soutien et de ton affection bien au-delà de ce que tu crois, et de ce que tu vois, cela ne signifie pas que je vais être au plus mal pendant des années, mais la cicatrisation de ma blessure va prendre beaucoup de temps. Je vais être comme en convalescence pendant très longtemps, même si, extérieurement, je semblerai « aller mieux », en te présentant un visage que je voudrais montrer serein.
Je croyais que le deuil, c’était la peine, mais je découvre aujourd’hui que le deuil, c’est avant tout l’épuisement–physique et psychologique. Un épuisement qui dure pendant des mois, et souvent des années : je me sens sans cesse fatigué (e), épuisé (e), au bout du rouleau, alors que mon activité est parfois réduite au minimum. Je sais que c’est normal au cours du deuil, mais cela peut avoir une incidence dans ma relation avec toi, quand tu me proposes des activités.
Je sais aussi que parfois mon comportement te déroute : je refuse tes invitations, je n’ai envie de rien. Je suis parfois en colère contre la terre entière. Je me sens irritable, à fleur de peau, comme écorché(e), la peau à vif. C’est pourquoi je te réponds parfois brusquement ou réagi avec une agressivité que j’ai du mal à contenir. Comprends que ce n’est pas contre toi, c’est l’expression de ma détresse et de mon incapacité à « prendre sur moi ». Parfois, je n’y arrive plus, car cela me demande trop d’efforts, alors que j’ai si peu d’énergie. Mais ne le prends pas pour toi, s’il te plaît
Quand tu te sens démuni(e) face à ma peine ou à mes larmes, ne t’effraie pas. Ne te sens surtout pas obligé de faire ou de dire quelque chose pour m’en sortir. Parfois, ta proposition d’une promenade en forêt ou au bord de la mer va tomber à plat car je n’aurai pas la force de sortir de la maison, mais ne te décourage pas. S’il te plaît, continue à me proposer des choses, même si je les refuse la plupart du temps. C’est la constance de ta présence et de tes propositions qui vont progressivement me reconnecter à la vie.
Quand je te parle encore, et encore de ce que je ressens de mon manque, de mon épuisement, ne crois jamais que je me complais dans ma peine. Ce n’est pas le cas : j’ai appris que cette répétition de ce que je vis intérieurement–même si cela te semble parfois « malsain » ou peu aidant - est en fait nécessaire à l’intégration psychologique et émotionnelle de ma perte. C’est la même chose quand je regarde les photos ou quand j’ai besoin d’aller très régulièrement au cimetière… Cela fait partie de ce qu’on appelle le « travail de deuil ». Cela est sain et utile.
Quand tu me vois pleurer, ou face à ma détresse, je comprends que tu te sentes impuissant, et que cela soit difficile pour toi de rester en ma présence, mais, s’il te plaît, reste. Ne me fuis pas. N’aie pas peur : le malheur n’est pas contagieux. Reste en silence, auprès de moi ; prends-moi dans tes bras. Ne t’oblige pas à dire quelque chose de particulier pour m’apaiser. Sois juste toi, avec ta présence, silencieux, ton regard, ton toucher. Très souvent, je n’ai besoin que de cela pour traverser mes heures sombres. Au bout du compte, n’essaie pas d’être une personne différente de celle que tu es : reste juste là, présent, attentif, sans rien forcer, sans chercher à adopter des attitudes qui ne sont pas les tiennes.
Et aussi : n’aie jamais peur de « remuer le couteau dans la plaie ». Si tu me parles de la personne que j’ai perdu, en pensant qu’il est préférable de ne jamais mentionner son nom pour ne pas me faire du mal. C’est exactement le contraire de ce dont j’ai besoin! J’ai besoin que tu dises le nom de mon enfant, de mon compagnon, de mon parent… Même des années après sa disparition. En vérité, je pense sans cesse à elle, même si mon esprit semble ailleurs. Une de mes plus grandes peur est qu’on l’oublie, que plus personne ne se souvienne d’elle, et je te suis reconnaissant, au-delà de ce que tu peux imaginer, quand, au détour d’une phrase, tu mentionnes son nom, ou un souvenir, ou quoi que ce soit qui me montre qu’elle continue d’exister aussi pour toi. S’il te plaît, n’hésite pas ! De même, lors des anniversaires, (sa naissance ou de son décès par exemple) tu ne mesures pas combien, je suis touché par un simple SMS ou un petit mail de soutien, même des années après sa disparition : pas besoin de grandes phrases, juste me dire que tu es là, que tu penses à moi, à lui, à elle… Cela me suffit!
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De mon côté, il faut que j’accepte que tu as le droit d’être heureux. Je dois apprendre à me réjouir de ce qui se passe de bon ou de beau dans ta vie, alors que la mienne est dévastée. C’est difficile de voir le bonheur des autres, quand le sien a été dérobé. Mais, en même temps, ne te prive pas de me parler des belles choses de ta vie. Ne te limite pas face à moi : si je sais que tu es conscient de ma peine, et que tu es précautionneux à ne pas nier mon malheur, je peux accueillir ce que tu as à me dire, même si cela me serre le cœur. je sais que la vie continue et que je ne peux pas demander aux autres de mettre leur vie en suspens parce que j’ai perdu quelqu’un d’essentiel dans mon existence. Cela va me prendre un certain temps avant de pouvoir t’écouter de façon paisible. Mais je vais y arriver : ceci est la promesse du processus de deuil.
Je sais que je te demande beaucoup. C’est réellement difficile d’accompagner quelqu’un en deuil; j’en ai conscience, mais, s’il te plaît, reste à mes côtés. J’ai besoin de ta présence, aussi discrète soit-elle. C’est ainsi que tu me manifestera ton amour, ton affection, ton amitié. Et tu verras : ceci rendra d’autant plus fort le lien qui nous unit.
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Merci d’être là pour moi, comme je pourrais, un jour, être là pour toi.
Je t’embrasse.
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Extrait de Vivre le deuil au jour le jour. Dr Christophe Fauré. Ed. Albin Miche
Quelques titres sur le thème du deuil...
Bibliographie à propos de la fin de vie:
- La mort intime. M. de Hennezel
- Derniers fragments d'un long voyage. Ch. Singer
- Constellation. L'homme étoilé. (Bande dessinée)
- Le temps précieux de la fin. J. Monbourquette
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Bibliographie à propos du deuil:
- Vivre le deuil au jour le jour. Christophe Fauré
- Aimer, perdre et grandir: J. Monbourquette
- Oscar et la dame rose. E.E Schmitt (à partir de 12 ans)
- Euh... Comment parler de la mort aux enfants. D. Horvilleur
- Un enfant. P. Vergauwen et F. Van de Woestyne
- Finitude, solitude, incertitude. Philosophie du deuil. J.M. Longneaux
- Vivre avec nos morts. D. Horvilleur
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Pour les enfants:
- Le garçon qui voulait courir vite. P. Botero. Père Castor Flammarion(12/15 ans)
- Et puis après on sera mort. E. Brami, Tom Shamp. Seuil jeunesse. (6/9 ans)
- Ma maman ourse est partie. R. Gouichoux, O.Tallec. Flammarion (3/ 6 ans)


















