L'EUCHARISTIE
Au sens propre, le mot grec eu charistia signifie « reconnaissance, gratitude ». C’est au cours d’une prière d’action de grâce que Jésus institua l’eucharistie au cours du dernier repas pris avec ses disciples, la veille de sa mort.
Les quatre évangiles rapportent cette scène, la dernière Cène, du latin cena, « le dîner ». « Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde vers le Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. », rapporte l’évangéliste Jean qui était présent. Dans l’épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul relate que « la nuit même où il fut livré, le Seigneur prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon Sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Telle est l’origine de l’eucharistie.
Qui veut s’unir au Christ et participer à la table eucharistique peut faire sa communion. Il faut pour cela être baptisé et dans les dispositions requises. Avec l’âge de raison, les enfants font leur première communion. Ce jour-là, ils reçoivent l’hostie consacrée par le prêtre au cours de la messe paroissiale ou privée. Ce sacrement de l’initiation chrétienne est aussi appelé communion privée. Il est administré dès que l’enfant est en âge de comprendre qu’il communie au corps du Christ et devient lui-même membre de ce corps. Toutefois de plus en plus d’adultes, baptisés dans leur enfance, se rapprochent de l’Église et demandent à recevoir l’eucharistie. Pour ces « recommençants », des parcours catéchétiques permettent de grandir dans la foi avec d’autres chrétiens. En communiant, ils entrent progressivement dans l’intimité du Fils pour participer par lui à la vie de la trinité. « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. » dit Jésus dans l’évangile de Jean. (Jn 6, 57)